De nombreux assureurs-vie mettent en avant le caractère “durable” ou “vert” de leur assurance-vie pour séduire de nouveaux épargnants désireux d’avoir une épargne en accord avec leurs convictions. La majorité de ces assureurs-vie se sont notamment engagés à contribuer à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris à travers leurs portefeuilles d’investissements ou viser la neutralité carbone à 2050.

Un tel engagement implique un changement de leurs pratiques d’investissements vis-à-vis des entreprises développant de nouveaux projets de charbon, de pétrole et de gaz.

En effet, l’arrêt du développement de nouveaux projets de charbon (mines et centrales charbon) mais également de nouveaux champs pétroliers et gaziers est l’un des piliers du scénario de neutralité carbone à 2050 développé par l’Agence internationale de l’énergie depuis 2021.

Une entreprise développant encore de tels projets menace donc directement l’atteinte de cette neutralité carbone à 2050, étape intermédiaire nécessaire à la limitation du réchauffement global sous la barre des 1.5°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Par conséquent, un assureur-vie vantant ses engagements d’assureur “responsable”, “engagé à atteindre la neutralité carbone”, “contribuant à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris” et investissant dans ces entreprises représente une incohérence majeure avec ses engagements, voire du greenwashing.