Qu’est-ce qu’une assurance-vie ?
Loin devant le livret A et le livret développement durable et solidaire (LDDS), l’assurance-vie conserve depuis de nombreuses années son titre de premier produit d’épargne des Français et représente près d’un tiers de leur patrimoine financier selon les chiffres de la Banque de France. Selon l’Insee, près d’un ménage sur deux dispose d’au moins un contrat d’assurance-vie en France pour un encours total dépassant les 2000 milliards d’euros début 2025 selon France Assureurs.
L’assurance-vie est composée de deux supports : d’un côté le fonds euro, à capital garanti, et de l’autre les unités de compte (UC). Avec sa garantie en capital, le fonds euro a historiquement été le moteur de la collecte en assurance-vie pour représenter près de 1 470 milliards d’euros d’encours fin 2022 (77 % des encours en assurance-vie fin 2022). Majoritairement investi dans des titres financiers peu risqués et très liquides (selon la Banque de France, les assureurs-vie et autres assureurs réalisent plus de 70 % de leurs investissements dans des obligations d’État et d’entreprises), le fonds euro a offert pendant de nombreuses années une sécurité de l’épargne couplée à un taux de rendement attractif.
La baisse des taux de ces obligations (baisse du taux d’intérêt des taux directeurs des banques centrales impliquant une baisse des taux des obligations d’États et d’entreprises) entre 2009 et 2022 et la stratégie commerciale des assureurs-vie a provoqué une baisse de l’attractivité du fonds euro au profit des UC : leur part dans la collecte annuelle brute de l’assurance-vie été multiplié par plus de trois en dix ans, passant de 12 % en 2012 à plus de 40 % ces deux dernières années selon France Assureurs.
Le capital versé sur les contrats d’assurance-vie n’est pas imposable, seules les plus-values générées par ce capital le sont. À travers sa fiscalité, l’épargnant est incité à conserver son assurance-vie pendant un minimum de 8 ans.
